Décharge de dar-es-salam : les habitants refusent toujours de quitter les lieux 

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Le bras de fer persiste entre gouvernement et habitants au sujet du déguerpissement des habitations qui côtoient la décharge de Dar-Es-Salam. Cette semaine encore, sur ordre de son hiérarchie, le gouvernorat a évoqué le cas avec l’administration du quartier. Chez les citoyens, les uns réclament un dédommagement suffisant et les autres estiment que c’est les ordures qui doivent quitter.

La décharge d’ordure de Dar-Es-Salam 2, au cœur de la commune de Ratoma fume depuis plusieurs décennies. Les Habitants du quartier qui aspirent cette fumée toxique au quotidien, refusent de quitter les lieux, malgré les avertissements répétitifs du gouvernement. Cette semaine encore, les autorités du quartier ont été saisies par leur hiérarchie, pour la cause.

« Le mardi dernier j’ai été invité par le gouverneur de la ville de Conakry avec mes chefs de secteurs. Il m’a dit qu’on lui a instruit de nous dire d’informer nos citoyens de déguerpir les lieux. Maintenant tout le monde sait à combien on peut avoir un terrain. Ce n’est pas à moins de 50million.  Construire encore ça aussi c’est un autre problème » explique Charles DAMBA chef de quartier

Le temps passe, mais les habitants eux campent sur leurs positions. Si certains conditionnent leur départ par un dédommagement suffisant de l’Etat, d’autres conservent leur attachement à Dar-Es-Salam.

« Il faut chasser les ordures mettre les hommes et chasser les hommes pour envoyer les ordures. » martèle Amara CAMARA habitant du quartier

La Mairie de Ratoma dit suivre l’affaire à la loupe. A défaut du nouveau bureau exécutif qui ne fonctionne toujours pas, la secrétaire générale pense qu’il faut augmenter l’argent prévu pour le dédommagement des occupants.

« Voir la hiérarchie, qu’elle puisse accepter de majoré un peu le montant qui est prévu pour eux. Par ce que d’autres disent qu’avec 20millions qu’ils ne peuvent pas s’acheter un terrain avec, qu’ils ne peuvent pas construire avec. Moi je vais leur demander de quitter parce que le lieu n’est pas propice. Quand il y a eu l’éboulement on a vu ce qui s’est passé. Il y a eu des morts. On ne voudrait plus qu’il ait des morts » prévient Hadja Fanta CAMARA

En août 2017, un éboulement survenu à cette même décharge, avait couté la vie à 8 personnes. Malgré ce drame, une solution définitive, peine à être trouvée.

Mata Malick Madou

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