Dans la tourmente (fuite des cadres à l’ufr), sidya invite alpha condé à plier bagages

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Le leader de l’Union des Forces Républicaines (UFR), Sidya Touré, dévient de plus en plus critique à l’endroit du locataire du palais Sékoutouréah.  

Interrogé ce jeudi 25 juin 2020 par nos confrères de la radio Espace, l’ex Haut Représentant du Chef de l’Etat, a estimé qu’il est temps pour Alpha Alpha Condé de prendre ses bagages et quitter le pays.

« Je crois qu’il est temps pour Alpha Condé de prendre ses bagages et quitter le pays. 10 ans de gouvernance sans résultat, le peuple doit se dresser contre tout cela » déclare-t-il en prenant un exemple sur le Mali où ‘’ religieux, leaders des partis politiques et citoyens s’unissent pour demander le départ de leur président’’.

S’agissant de la tenue du scrutin présidentiel à la date proposée par la CENI (18 octobre 2020, ndlr), le président de l’UFR reste formel : pas question pour l’opposition dont il fait partie d’aller à cette élection avec Alpha Condé.

 « On a passé trois ans ici à manifester  pour avoir des élections législatives. La réalité, tout ça ne tient pas. Nous ne participerons pas à cela. D’abord, nous ne reconnaissons pas les élections du 22 mars. Nous n’acceptons pas un nouveau mandat pour Alpha. Le troisième mandat, nous ne pouvons pas accompagner Alpha pour s’éterniser au pouvoir », tranche l’ancien premier ministre.

Poussé à donner son avis sur le dernier remaniement ministériel, Sidya prédit déjà l’échec de ce gouvernement.

« C’est la même chose que nous avons connu depuis 10 ans. C’est la volonté d’Alpha de contrôler  tout  à son niveau (….) Il a un gouvernement  qui est nommé, et après il crée un autre dans son cabinet » conclut le patron de l’UFR.

A l’aune de maints observateurs de la scène politique guinéenne, cette sortie médiatique du président de l’UFR ne semble guère rassurée l’opinion, même s’il clame par ailleurs avoir tiré les leçons des derniers événements qui ont secoué son parti.

Désormais, tous les yeux seront rivés sur les procédés par le truchement desquels le parti de l’ex premier ministre arrivera à faire chasser le président Condé du pouvoir; étant donné que, pendant ce temps, sa propre formation politique est minée par des départs massifs de cadres depuis plusieurs mois déjà.

Pour rappel, en 2013, ce fut « nécessairement » l’alliance scellée entre les partis UFR et UFDG (principale formation politique de l’opposition guinéenne, NDLR) qui aura permis au premier de se prévaloir d’un groupe parlementaire lors de la huitième législature (2014-2019) du pays.

Aliou Diallo

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