Les négociations tripartites gouvernement, syndicat et patronat se sont ouvertes cet après-midi au ministère de la fonction publique autour de la crise déclenchée suite à l’augmentation du prix du carburant à la pompe de 8 000 à 10 000 francs guinéens par les autorités.
Sous la facilitation du Médiateur de la République, Mohamed Said Fofana et de la présidente du Conseil Économique et Social, Hadja Rabiatou Serah Diallo, le dialogue a mobilisé entre autres, les ministres en charge du travail, de la fonction publique, des hydrocarbures et du budget, les secrétaires généraux des centrales syndicales CNTG et USTG ainsi que les représentants du patronat.
À leur sortie de la salle, le Médiateur de la République, qui s’apprêtait à parler à la presse à demander cinq minutes aux journalistes pour aller consulter ses collègues de la facilitation sur le message à livrer. Ce qui n’a laissé aucun doute sur la nouvelle de l’échec des négociations.
« Les parties ont échangé sur tous les sujets. Et en définitive, ils ont demandé qu’ils aillent à la base pour rendre compte, se concerter et très certainement pour qu’à partir de lundi, les discussions se poursuivent », a déclaré le Médiateur Mohamed Said Fofana.
Après donc près de 2 heures de discussion à huis-clos, le gouvernement et les partenaires sociaux se sont quittés en queue de poisson. Les syndicalistes campent sur leur position, à savoir le retour à 8 000 francs guinéens du prix du litre du carburant à la pompe alors que le gouvernement reste inflexible.
Face à cet échec, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée, Ahmadou Diallo a réitéré le maintien du mot d’ordre de grève générale illimitée à compter du lundi 23 juillet 2018.
Côté facilitateurs, « les discussions se sont passées dans la confiance, la convivialité. Et j’espère que les choses vont se clarifier les jours à venir », a laissé entendre le Médiateur de la République, Mohamed Said Fofana.
Ce samedi, les facilitateurs, Mohamed Said Fofana et Hadja Rabiatou Serah Diallo se rencontreront pour tirer les leçons de cette première journée des négociations auxquelles la société civile – qui proteste aussi contre l’augmentation du prix du carburant n’est pas associée.
Kadiatou Kouboura BALDE
