Crise malienne : « si le mali va en morceaux, la guinée sera déstabilisée. la cedeao a déçu…» dr ousmane kaba

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Le leader du parti des démocrates pour l’espoir (PADES), en même temps candidat à la présidentielle du 18 octobre prochain, suit de près les troubles socio-politiques qui sévissent du coté de Bamako voisin. Si l’ancien cadre du FMI estime que le Président Ibrahim Boubacar Keita  doit continuer son mandat, le limogeage du Premier ministre Boubou Cissé reste à ses yeux un préalable pour avoir le consensus tant recherché.

Depuis peu, le Mali subit de sérieuses secousses politiques avec la fronde menée par l’Imam Mahmoud Dicko et d’anciens alliés d’IBK. Pour ce candidat à la prochaine présidentielle : « Le surcroît de l’insécurité, du terrorisme au nord Mali et des conflits ethniques dans la région du Centre affichent une mauvaise gouvernance. L’expansion du terrorisme inquiète car se déverse sur l’essentiel du territoire ».

Dr Ousmane Kaba estime ainsi que le régime en place est dépassé par les événements, or toute déstabilisation du Mali aura raison de la Guinée. Les fronts sont légions aux yeux du président du PADES qui a par ailleurs fustigé la médiation de la sous régionale.

« La CEDEAO a échoué en s’affichant comme un club de Présidents venu soutenir un homologue. L’erreur d’IBK est d’avoir laissé sa famille gérer les affaires de façon affichée » a-t-il regretté.

Ce candidat au fauteuil présidentiel croit qu’il est bien possible de mettre de l’ordre dans la crise qui sévit au Mali voisin. En concédant qu’il est quasiment impossible de faire partir un Président en plein mandat de la sorte, le  natif de Karifamorya (Préfecture de Kankan, ndlr) a tout de même salué la sagesse qui caractérise l’Imam Mahmoud Dicko. Cependant, l’ancien député de Kankan a invité le Président malien à prôner le consensus à travers la nomination d’un Premier ministre qui pourrait faire l’unanimité.

Les deux poumons d’un même corps ayant des patronymes et langues communs, tout ce qui se passe d’un côté affecte forcement l’autre coté, conclut-il.

Keita Idrissa.

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