Cour pénale internationale : l’audace des etats-unis

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La récusation du VISA de la Procureure Bensouda montre bien que la CPI ne compte pas pour les USA. L’Afrique aura-t-elle ce courage de se désolidariser ?

Depuis des mois, Donald Trump ne cachait pas être agacé par la CPI. D’une part à cause de certaines affaires qui n’étaient que des cabales politiques. De l’autre, pour ses soldats américains visés par Fatou Ben Souda qui comptait tirer au clair certaines choses. En plus de refuser de ratifier le traité de Rome, les USA ont pris la CPI pour de la parodie judiciaire. La défiance des Présidents Keynatta et El Béchir l’attestent largement.

C’est donc dire que l’administration TRUMP est partie au bout de son action. Alors que la CPI aurait été saisie par certaines tendances de la société civile de Guinée et que son greffier vient de quitter le Mali voisin suite aux drames peulhs, la méfiance américaine est donc de mise. Pourtant, l’audace des Usa indique que des pays africains comme la RDC ou récemment la Côte d’Ivoire avec la libération mitigée de Laurent Gbagbo montre que la justice nationale en vaut parfois la peine.

En plus d’une décennie d’existence, la CPI n’a guère donné satisfaction quand on voit son bilan. Alors que plusieurs pays du continent pensaient se retirer, l’union Africaine a réussi à l’éviter.

Est-il donc envisageable que la récusation du VISA de la procureure originaire de Gambie, soit utilisée par ceux qui n’adhèrent plus à la CPI et le cachent difficilement ?

Le vin est tiré par les USA, car entre la CPI et l’Afrique, ce n’est aucunement le parfait amour : le temps nous dira !

Idrissa Keita

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