Couche féminine et entrepreneuriat : sarata mariko dévoile ses secrets (interview)

Publicité

La couche féminine est l’une des couches qui fait souvent parler d’elle. Dans la recherche du quotidien, certaines femmes parviennent à se distinguer. Si certaines sont vendeuses, d’autres préfèrent entreprendre dans certains domaines de la vie. C’est le cas  de  Sarata Mariko, fondatrice  ’multi-service Guinée Horizon-prestation’’.

Originaire du Mali, Sarata Mariko, fruit de l’école guinéenne, s’est lancée dans l’entrepreneuriat depuis 2015.

Interview !

www.guineeactuelle.com: Parlez-nous de votre parcours ?

Sarata Mariko : Mon nom, c’est Sarata Mariko, je suis  guinéenne d’origine malienne. J’ai passé tout mon cursus scolaire et universitaire en Guinée. Diplômée en informatique de gestion depuis 2010. Et  de 2011 à 2015, j’ai été stagiaire au service multimédia du bureau de presse de la présidence. C’est en fin 2015, j’ai commencé l’entrepreneuriat jusqu’à aujourd’hui où j’ai créé un ‘’multi-service Guinée Horizon-prestation’’.

Dites-nous qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans l’entrepreneuriat?

A vrai dire, c’est une ambition que j’ai eu à mon plus jeune âge. Créer  une entreprise, faire le business parce qu’en réalité j’ai vite compris que ça plus d’avantage que d’avoir un boulot et être payé mensuellement.  Avec l’entrepreneuriat, on développe assez d’activités différentes, l’une de l’autre qui y va aussi dans le développement du pays.

Justement, qu’elle perception vous avez aujourd’hui de la situation de la couche féminine dans notre pays?

C’est vrai que cette couche féminine n’a pas une grande vision au niveau de l’entrepreneuriat parce qu’on a une population assez analphabète. Mais par contre, il y a beaucoup d’autres jeunes femmes comme moi qui ont réussi. J’ai remarqué avec cette pandémie  qu’il y a beaucoup de filles aussi qui se sont livrées à la fabrication des masques traditionnels et des kits sanitaires. Donc, tout n’est pas perdu, il y a encore de l’espoir.

Votre regard sur le comportement de certaines filles qui préfèrent gagner de l’argent facile ?

La seule analyse que je peux faire à ce niveau, c’est qu’en réalité, nous les filles, on est dominée par un complexe qui nous empêche de bosser et avoir de l’argent sans rien attendre de quelqu’un. Mais comme je le disais tantôt, il y a encore de l’espoir.

Quelle interprétation faites-vous de la situation de la jeunesse guinéenne ?

En Guinée, le taux de chômage est très élevé, et on refuse de nous lever pour prendre notre destin en main. On a l’impression que l’Etat doit tout faire à notre place.

Votre avis sur la crise politique et celle liée à la maladie de Coronavirus que la Guinée traverse actuellement ?

Par rapport à la crise politique, je pense que  le dialogue sera primordial, car la voie de la violence n’a jamais rien résolu. Gouvernement, opposition ou mouvance, tous doivent s’assoir au tour de la table pour décider du bien de la Guinée.

Par rapport à la crise sanitaire plus particulièrement au covid-19, c’est vrai qu’il y a un relâchement au niveau du respect des mesures barrières. Du coup, le nombre des cas positifs augmentent de jour en jour, ce qui affecte énormément sur les activités quotidiennes et économiques. Quand il y a crise dans un pays, il n y a nul doute que l’économie sera affectée surtout pour les entrepreneurs.

Votre conseil aux femmes?

C’est de croire en elles. Chacune d’entre nous a un talent caché, il suffit de le découvrir et prendre son destin en main. Quand on s’y met, on arrivera  forcément.

Interview réalisée par Aliou Diallo

Publicité