Contentieux électoraux : « les décisions de la justice ne peuvent pas faire l’objet d’un recours, donc il appartient à la ceni de respecter la loi », tranche le ministre de la justice, me cheick sacko

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Après la tenue des élections locales, des leaders politiques de l’opposition ont accusé des magistrats d’avoir annulé des procès-verbaux favorables à l’opposition. Face à ces accusations, Me Cheick Sacko a brisé le silence ce vendredi lors d’une conférence de presse à Conakry:

« On ne peut pas jeter les magistrats en pâture dans ce pays. Ce que le président du Bloc libéral a dit à l’encontre de deux magistrats de Yomou et de Lola et à l’encontre de l’institution judiciaire, il se trouve qu’on a reçu des plaintes là-dessus. Mais je l’ai annoncé solennellement  pour que M. Faya Millimono s’apprête à aller s’expliquer devant les tribunaux sur les propos qu’il a tenus contre la justice et les magistrats », a dit le ministre de la Justice.

Avec un ton ferme, le ministre de la Justice a tranché que les contentieux évacués par les magistrats sont déjà classés : « C’est dans la loi ! C’est -à-dire que les décisions de la justice ne peuvent pas faire l’objet d’un recours. Donc il appartient à la CENI de respecter la loi ».

Concernant les violences post-électorales enregistrées à Conakry et à l’intérieur du pays, des poursuites seront engagées contre les présumés auteurs, a annoncé Me Cheick Sacko. Pour le cas spécifique de Kalinko où des personnes ont été calcinées et des biens détruits, des dispositions ont été prises, selon Me Sacko :

« J’ai donné des instructions au parquet général de Conakry et celui de Kankan pour engager des poursuites contre toutes formes de violences post-électorales. Le cas de Kalinko est vraiment significatif. Donc, un pool de trois magistrats constitué à Faranah ont déjà commencé de travailler sur ce dossier».

Selon des informations, dès ce lundi 05 Mars 2018, une commission chargée de diriger les enquêtes va se rendre dans la sous préfecture de Kalinko dans la préfecture de Dinguiraye pour auditionner les personnes interpelées dans cette affaire dite criminelle.

Kadiatou Kouboura BALDE

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