Consultations politiciennes ou consensuelles : l’origine de la polémique

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A près les sorties médiatiques des deux figures incarnant l’Exécutif guinéen, les couleurs sont annoncées pour les futures échéances. Les divergences de vues sauront-elles se dissiper afin d’y voir clair en 2020 ?

Durant des mois de grognes, d’empoignades et de tractations, le locataire de Sekhoutoureya a tranché : des élections auront lieu et les avis seront pris pour une retouche de la Loi Fondamentale. Ce droit lui est conféré car un référendum peut bien être convoqué mais le timing est à l’origine de la polémique.

Pourtant, arrivé aux affaires en 2010, un délai de six mois avait été établi par la nouvelle majorité post-CNDD pour se plier à cet exercice. S’il est vrai que la Guinée rime avec une Constitution héritée du règne de ce Capitaine exilé au Faso, l’approche est cause de mésentente.

Chaque camp entame sa démonstration de force afin de se faire entendre à moins de deux ans du scrutin présidentiel de tous les dangers. Si le Professeur réélu estime que nul n’a le monopole de la vérité encore moins de la violence, ceux qui ne partagent pas son idéologie et sa gestion du pays continuent de battre le pavé.

L’arrivée dans la danse du Premier Ministre semble être une manière de neutraliser les réfractaires. Il connaît parfaitement chacun d’eux pour avoir évolué au gouvernement avec ce bloc occupé par une majorité des Premiers Ministres. Des homologues lointains dont celui venu de la Côte d’Ivoire qui semble le rejoindre alors qu’il représentait Hautement le Chef suprême des armées. La liste de rencontres fut  publiée par l’exécutant de la Politique Générale moins de 72 heures après sa sortie télévisée. Pourtant, les deux acteurs principaux de l’Exécutif guinéen sont censés retenir une chose : un échange inclusif.

S’il est évident que certains diront NON même si tout est bien fait, la mise à l’écart masquée d’acteurs concernés dont la 4ème  force politique laisse à désirer. La voix de tout un chacun compte et le dialogue national en vue n’est pas que lié à l’arène politique. Les sensibilités religieuses devront être entendues car l’éventuel dauphin au Professeur réélu se doit de contenir et éviter toute immixtion provoquant une communication inefficace et des initiatives éparses des membres du gouvernement sur ce tournant vital.

Aussi, le rejet de plusieurs acteurs dont les principales figures de l’opposition, semble indiquer que la préparation du processus ne semble plus aussi inclusive qu’annoncée dans les intentions au vu des multiples réticences.

Le défi du moment reste pourtant le dialogue, car sans l’acceptation de l’autre avec des positions figées et des arrière-pensées ne prônent pas le consensus, les Consultations censées faire l’unanimité seront considérées comme politiciennes.

Déjà, le pavé a été jeté dans le marigot politique par le ‘’Professeur’’ réélu : celui des législatives où beaucoup ne comptent pas manquer cette opportunité d’intégrer le Parlement après l’émergence des indépendants lors des dernières communales.

Idrissa Keita

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