Conakry : la cité de la solidarité devenue surpeuplée

Publicité

La  Cité de la solidarité a été construite le 29 mars 1978 à Taouyah dans la commune de Ratoma par feu Ahmed Sékou Touré. L’objectif était d’accueillir uniquement 49 familles des démunies et des porteuses de handicap qui erraient à Conakry. De nos jours cette cité accueille environ un millier de personnes, apprend-t-on.

Selon nos informations, la Cité de la solidarité  servait d’abri  aux personnes démunies qui étaient sans domicile à Conakry. La cité a été construite en 1978 par le premier régime avec une capacité d’accueil  de 49 familles.

Mais, Aujourd’hui, cette cité connait une surpopulation qui rend la gestion difficile, selon des responsables que nous avons contactés.

Les latrines sont remplies, les règles hygiéniques ne sont pas respectées par les occupants, rapporte le directeur général de la cité.

« Nous avons un monde très élevé ici. Près de mille personnes dans un seul endroit, l’hygiène n’est pas facile mais nous faisons de notre mieux pour vider à chaque fois que les latrines sont pleines. On ne peut pas faire plus d’un moi sans curer » explique-t-il.

Dans cette cité de la solidarité, nombreux sont des enfants des démunies qui sont scolarisés et parrainés par des ONG ou par des personnes de bonne volonté.

« Il y a beaucoup d’ONG qui viennent parrainer les enfants de la cité de la solidarité. Il y a une  école aussi à proximité qui fait la même chose » a confié Falaye Camara, chargé de formation de la cité.

En dépit de l’assistance de ces ONG, M. Falaye a indiqué qu’ils sont confrontés à d’énormes difficultés liées aux frais de scolarité de ces enfants.

« Les parents des  enfants sont des handicapés. Ils ne vivent que de la mendicité. La cité ne reçoit  pas de subvention ni rien. Donc quand tu dis à ceux-ci d’amener leurs enfants à l’école alors qu’il y a des dépenses à faire ça cause problème » tire-t-il la sonnette d’alarme.

Pour leur part, les personnes porteuses de handicap vivant dans cette cité de la solidarité lancent un appel à l’endroit de l’Etat pour la création des centres de formation professionnelle au sein de la cité pour qu’elles puissent apprendre un métier et quitter dans la rue.

Mata Malick Madou

 

Publicité