Le gouvernement guinéen, à travers le ministère de la ville et de l’aménagement du territoire, a entamé, jeudi 23 mai 2019, les opérations de démolition des maisons situées à la décharge de Dar-es-Salam, banlieue de Conakry.
Pour cette première journée, les opérations ont débuté par le côté Est de la décharge et concernera toute la zone.
En dépit du déploiement massif des éléments des forces de l’ordre (gendarmerie et police), les propriétaires ont tenté un bon moment de s’opposer à la démolition de leurs maisons.
Les forces de sécurité, déployées en grand nombre, ont dû recourir aux bombes lacrymogènes, pour disperser les femmes qui campaient sur la route menant à Bambeto pour manifester leur inquiétude.
« J’ai passé plus de 20 ans dans ce quartier. Mon mari est décédé depuis 2014, j’ai de petits enfants. C’est vrai que nous sommes à côté d’une décharge d’ordures, mais c’est à l’Etat d’enlever les ordures au lieu de nous chasser ici. Ce qu’ils font comme ça, c’est ce qui montre qu’ils ont préféré les ordures que nous êtres humains. Sinon, c’est aux autorités de chercher à nous protéger. C’est vraiment pitoyable ce qu’on vit ici. Beaucoup d’entre nous ont perdu leurs objets. Ils nous lancé de lacrymogène, on n’arrive même pas respirer bien », a regretté Mariam Sylla, l’une des déguerpies à Dar-es-Salam, interrogée sur place.
A rappeler que ce déguerpissement intervient après celui de Kaporo-rails, Kipé 2, et de petit bateau.
Barry Ibrahima
