Le mardi 06 février 2018, dans plusieurs zones de Conakry, des militants de l’opposition dont des élèves ont barricadé les axes routiers. A la cimenterie (haute banlieue), des centaines d’élèves sont sortis dans la rue pour manifester leur colère après la publication des premiers résultats partiels des élections communales du 4 février. Des manifestations qui interviennent suite à des velléités de fraude électorale relayées par les principaux opposants guinéens.
Dans ces quartiers, le désordre et l’insécurité régnant en maîtres, les populations sont empêchées de vaquer à leurs occupations. Conséquence ? Les citoyens des quartiers de Matam, Hamdallaye, Bambéto, Cosa ou encore Kipé sont aujourd’hui gagnés par l’inquiétude et l’appréhension. Au vu de ces échauffourées, ils redoutent déjà ce qui pourrait advenir à l’issue de la proclamation des résultats globaux
Des observateurs pensent néanmoins que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pourrait aider à éviter cette sombre perspective. Pour cela, suggère-t-on, l’instance en charge de l’organisation des élections en Guinée, devrait se hâter de publier les résultats, pour ne pas laisser prospérer le climat de suspicion qui prévaut.
Par Sylla Ibrahima Kalil