Bras de fer entre journalistes et gendarmes : les journalistes assignent en justice

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C’est le sujet qui défraie la chronique dans la cité Conakry. Des journalistes portent plainte contre certains agents des forces de l’ordre, de l’escadron  n°3 de Matam, accusés de violences perpétrées sur des journalistes et entraînant des préjudices corporels et matériels. Depuis l’incident du 31 octobre dernier, dans l’enceinte de la dite gendarmerie, le désamour est à son comble…

Après une concertation, les journalistes ont déposé leur  plainte contre certains  agents des forces de l’ordre, dont des officiers de police judiciaire. Il est fait grief aux forces de l’ordre d’un abus de pouvoir occasionnant des préjudices, corporels et matériels, sur les médias.

Maitre Salifou Béavogui, avocat à la Cour, a expliqué que le Procureur général, près de la cour de Conakry, a reçu la plainte déposée, par le  directeur Général du groupe de presse City FM la République, contre le colonel Mamadou Siré Bah, le commandant Alouseny Sylla, le commandant Lancei Camara et contre bien d’autres prévenus. Tous sont accusés de coups et de blessures volontaires, de menaces et de destructions de biens privés.

Quant  aux convocations de ces présumés auteurs, maitre Salifou Béavogui explique quelques dispositions prises par la loi concernant une quelconque convocation de prévenus :

 « La plainte étant déposée, le président de la commission chargé de poursuivre les infractions commises par les officiers de police judiciaire, se chargera du dossier afin  d’interpeler les plaignants et les accusés ».

Il tenu à rappeler tout de même que les différentes infractions sont d’ordre correctionnel. De ce fait, l’ouverture de l’audience se tiendra à la Cour d’appel de Conakry.

Si jusque-là les journalistes semblaient unis pour défendre leurs droits, force est de constater, depuis cet incident, que certains d’entre eux ne s’associent pas à leurs collègues pour des questions d’affiliation politique.

Par Bérété O. Jack

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