Biro barry à propos du fichier électoral : ‘’ il  n’y a jamais eu de fictifs….’’

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A près avoir reporté les élections législatives à plusieurs reprises, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) vient de proposer la date du 22 mars 2020 pour la tenue du double scrutin législatif et référendaire.

Selon Boubacar Biro Barry, directeur adjoint du département démembrement à la CENI, cette décision a été prise lors d’une plénière organisée à cet effet, où la majorité des membres était présente.

« Les décisions sont prises à la majorité des commissaires présents à la plénière. Nous, on ne parle pas des commissaires de la mouvance ou de l’opposition, ils sont des commissaires de la République. Ce qui est évident, il y avait la majorité des commissaires dans la salle des plénières. Nous sommes au nombre de 17 commissaires, ceux qui n’ont pas participé, c’est à eux qu’il faut demander. Pour nous, la majorité était là-bas. Ce qui est important, c’est de savoir quelle a été la décision prise, je vous dis que tous les commissaires étaient conviés à la plénière et ils y étaient présents, il n’y a que deux cas de maladies qui ont été signalés parmi les dix-sept » répond-t-il à la question de savoir si les commissaires de l’opposition ont participé à cette plénière.

En attendant la confirmation de cette proposition de la CENI par le Chef de l’Etat, M. Barry reste convaincu que la date du 22 mars 2020 est ‘’ techniquement’’ tenable pour organiser ces scrutins.

« Techniquement, la date est tenable. Nous, on ne propose pas quelque chose qui ne soit pas tenable, on devrait partir à ces élections le 1er mars. Si on partait aux élections à cette date, on n’aurait pas posé la question aujourd’hui si la date du 22 mars est tenable ou pas. A la CENI, on est déjà prêt. Cela dépend du Président de la République, c’est lui seul qui est autorisé de prendre un décret, nous on fait une proposition. La CENI est une Institution qui propose la date, mais la fixation de la date revient au Président de la République. Il peut valider la proposition tout comme il peut la rejeter. Ça relève de ses prérogatives » assure-t-il.

Face aux multiples critiques faisant état de l’existence de plus deux millions de personnes inscrites sur le fichier électoral sans pièces d’identités, comme l’a révélé l’OIF et confirmé par des experts de la CEDEAO, après un audit du fichier, le directeur adjoint du département démembrement de la CENI dément catégoriquement cette information et apporte des précisions.

« Il n’y a jamais eu plus de deux millions des fictifs, vous avez reçu la mauvaise information. Il n’y a jamais eu de fictifs au niveau du fichier électoral. Il y a eu des citoyens guinéens légalement inscrits dans le fichier électoral, mais qui n’ont pas eu des pièces d’identités numérisées. Il ne s’agit pas des fictifs, mais il s’agit des gens qui n’ont pas des pièces d’identités ou numérisées. Ce nombre, on va les enlever et les mettre à côté pour ces élections-là. Mais après ces élections, nous allons les régulariser, régler leurs cas. Ce ne sont pas des fictifs, ce sont des cas qui se trouvent dans la base des données qui ne sont pas venus confirmer leurs identités lors des derniers recensements » se justifie Biro Barry.

A en croire M. Barry, les cinq millions et quelques d’électeurs retenus après l’audit du fichier par les experts de la CEDEAO auront des listes d’émargement lors de ces élections.

« C’est seulement eux qui doivent voter, parce que ce sont eux qui seront maintenus dans la base des données pour ces élections-là. Nous mettrons la liste pour les cinq millions. Ceux qui ne verront pas leurs noms ne doivent pas voter même s’ils détiennent leurs cartes d’électeurs. Les deux millions seront mis de côté et c’est une recommandation de l’Union Africaine et de la CEDEAO » conclut-il.

Iso Abdoul Latif

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