Assassinats de mme boiro et de paul cole : le général baldé accusé par un présumé coupable

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Après plusieurs reports, le procès sur les assassinats, en 2012, de Mme Aissatou Boiro et de Paul Temple Cole, respectivement directrice nationale du trésor et ingénieur de l’entreprise de communication ETI, s’est ouvert le mardi 19 décembre au tribunal de première instance de Dixinn.

Au démarrage de l’audience, le présumé cerveau de la double attaque meurtrière a été appelé à la barre. Mohamed Sankhon, de nationalité sierra léonaise, a nié en bloc les faits mis à sa charge. Des faits qu’il a pourtant reconnu dans son procès-verbal de déposition, chez le juge d’instruction. Il  reconnait toutefois avoir effectivement participé à l’opération de vol à main armée ayant ôté la vie à Mme Aissatou Boiro et M. Paul Temple Cole. Pour le reste, répondant aux questions des avocats de la partie civile, il soutient fermement que les aveux lui ont été extorqués sous le coup de la torture : « Je l’ai dit sous l’effet de la torture. On était à l’agonie. Ce que j’ai dit, ils ne l’ont pas consigné ».

Plus loin, il fait des révélations. Mohamed Sankhon dit collaborer avec des hauts gradés de l’armée et de la gendarmerie qui organisent, selon ses dires, sa protection et celle de son groupe de copains contre toute arrestation. Il a cité le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale, le Général Ibrahima Baldé comme étant celui qui lui aurait instruit de filer d’autres bandits. En échange, il a dit que le Général Baldé lui aurait donné deux (2) millions de francs guinéens pour acheter une arme afin d’accomplir sa mission de filature contre ses copains. C’est pourquoi,  les avocats de la partie civile ont sollicité la comparution immédiate, à titre de témoin, du Général Ibrahima Baldé.

Viendra-t-il ? C’est l’énigme absolue. En attendant, le procès est renvoyé au 26 décembre prochain.

Par Nantou Kamano   

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