Assasinat a koloma : le ministre de la sécurité nie toute responsabilité des forces de l’ordre

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L a deuxième journée de ville morte lancée par l’opposition républicaine a été enregistrée par l’assassinat d’un jeune âgé d’une vingtaine d’année. A l’occasion d’une émission à grande écoute dans une radio de la place, le ministre de la sécurité et de la protection civile a nié toute responsabilité des forces de l’ordre sur la mort d’Ibrahima Bah.

Selon Ibrahima Keira, c’est des malfrats qui seraient infiltrés parmi des manifestants qui ont de nouveau commis le meurtre à Koloma, lors de la deuxième journée de ville morte, lancée par les leaders de l’opposition républicaine.

Pourtant, il y a des images qui circulent sur les réseaux sociaux montrant un pick-up de la brigade anti-criminalité numéro 4, garé sur le lieu du crime. Malgré cette réalité en évidence, Ibrahima Keira a opté pour des positions habituelles qui sont celles de faire croire que les agents de sécurité n’y sont pour rien.

D’après les témoignages recueillis sur place, la victime roulait sur sa moto lorsqu’elle a reçu une balle dans la poitrine et succombé immédiatement à ses blessures.

La semaine en cours a démarré très agitée sur la route le prince. Tout y est quasiment à la paralysie. En cause, l’appel à la ville morte de l’opposition républicaine qui s’est étendu de lundi à mardi. Les comptent marcher jeudi 18 octobre 2018 pour réclamer l’installation des conseils communaux dans le pays. A Conakry, la marche pacifique se déroulera sur l’autoroute Fidèle Castro. Ce qui signifie que dans moins de 24 heures encore la capitale risque de renouer avec les violences.

Ibrahima Keira a profité de l’occasion pour rassurer qu’une enquête contre le coupable de l’assassinat du jeune élève est déjà ouverte et que les responsables seraient traduits en justice.

Cette mort vient s’ajouter à ceux qui ont perdu la vie suite aux précédentes manifestations politiques. Selon un bilan de l’opposition républicaine, plus 90 victimes de répressions des forces de l’ordre ont été enterrées au cimetière de Bambeto  depuis l’accession d’Alpha Condé au pouvoir.

Oury Maci Bah

 

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