Assainissement du fichier des enseignants : le processus dénoncé par le sne

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L e syndicat national de l’éducation ne semble pas satisfait de la manière dont le recensement des enseignants se poursuit par le SLECG dans les différentes localités du pays. Son secrétaire général dénonce une prise de position par les agents recenseurs d’Aboubacar Soumah contre les enseignants qui n’auraient pas suivi le mot d’ordre de grève en octobre dernier.

Pour  le secrétaire général du SNE, une structure syndicale récemment née, les principes qui devraient régir le recensement ont été violés.

« Nous dénonçons la manière dont le recensement se fait d’autant plus que les règles de base qui sous-entendaient cet assainissement du fichier des enseignants n’ont pas été respectés. Sur le terrain, nous constatons que le SLECG est une partie prenante au recensement » a déploré Pépé Balamou.

Le jeune syndicaliste dénonce également ce qu’il appelle  un règlement de compte  ou des prises de position des agents recenseurs contre des enseignants bien ciblés.

« Quand ils passent dans les écoles qui sont hostiles à leur structure syndicale (SLECG ndlr), ils posent des questions à ceux-ci de savoir pourquoi ils n’ont pas suivi le mot d’ordre de grève? » révèle-t-il en faisant savoir que cela n’est pas lié au recensement.

Ainsi, Pépé Balamou, met  en garde le premier responsable de cette opération de prendre tous les dispositifs d’équité et de transparence afin d’éviter une nouvelle crise dans le secteur éducatif.

« Nous mettons en garde Dr Bano Barry, conseiller chargé de l’éducation à la présidence qui a voulu que le recensement soit ainsi, si toutefois  certains de nos enseignants ne retrouveront pas leurs noms à l’arrivée, nous allons exercer tous nos droits. C’est-à-dire aller en grève ou boycotter les cours » a menacé Pépé Balamou.

Joint par téléphone, Moustapha Soumah, chef de commission du recensement de Kaloum rejette ces accusations faites contre  les agents du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée.

« Ces allégations que ces gens tiennent  sont infondées parce que la commission qui est mise en place est composée  des éléments choisis par le bureau exécutif national du SLECG qui est la partie syndicale et des gens recrutés par Dr Bano pour représenter le gouvernement. Toutes les questions qui sont posées aux gens ne viennent pas des agents recenseurs. Aucune personne ne se présente comme syndicaliste. Si tu viens de la partie syndicale, sur le terrain, on se présente comme agent recenseur » a précisé Moustapha Soumah.

Plus loin, notre interlocuteur défie n’importe qui sur la transparence et l’impartialité caractérisant leur travail.

« Nullement, il n’est question de demander aux gens pourquoi vous n’êtes pas parti en grève » insiste-t-il, accusant à son tour le SNE d’agir dans le seul but de discréditer le processus de recensement à travers cette campagne de sabotage.

Mata Malick Madou

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