«vous vous souviendrez, qu’il y a deux semaines, nous avons passé un communiqué à la radio et à la télévision. Dans le communiqué il était question pour les chefs de quartiers, chef de carré et les maires, de se donner la main pour qu’on puisse dégager entièrement les trottoirs. Et une semaine après, le conseil des ministres a enjoint au ministère de la sécurité de travailler en collaboration avec les chefs de quartiers et les maires pour qu’on puisse dégager entièrement les trottoirs et faciliter la circulation des véhicules. C’est pour cette raison que nous avons appelé ce matin les chefs de quartier afin de pouvoir avoir cet entretien ; et leur demander d’exécuter la décision prise en conseil de ministre. C’est-à-dire, les garagistes qui sont au bord de la route, les pneus qui sont laissés un peu partout…Puisqu’on a eu deux semaines de sensibilisation, que les camions puissent sortir maintenant et ramasser’’.
C’est ainsi que s’est exprimé le gouverneur de la ville de Conakry, le général Mathurin Bangoura ce mardi 03 octobre au gouvernorat. C’était au terme d’une rencontre qu’il a eue avec les responsables de quartiers et communes de Conakry.
Mais vu que l’opération d’assainissement de la ville de Conakry qu’il pilotait au départ a été finalement confié aux forces armées suite à décision du président Alpha Condé, le gouverneur de Conakry ne craint-il cette opération connaisse le même sort ? En dépit du fait qu’il pilote cette nouvelle opération conjointement avec le ministère de la sécurité, le gouverneur répond : « C’est le pouvoir qui m’a mis ici. Si nous prenons des décisions que le pouvoir juge bonnes ou mauvaises, on ne peut que se plier aux décisions du gouvernement. On n’est pas du tout contrecarré, mais si des décisions sont données au gouvernorat par rapport à toutes les décisions qui sont prises, si elles sont mal appréciées, nous ne pouvons que nous exécuter. »
Nantou Kanda
