Armée : plus de mille soldats recrutés en 2009 non encore immatriculés

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Les mille  639 soldats recrutés au temps du capitaine Moussa Dadis Camara, ancien Président de la junte militaire, ne sont  toujours pas enrôlés dans l’effectif des forces armées guinéennes, a-t-on appris des sources proches des intéressés.

Ces derniers ont décidé de se faire entendre après l’annonce faite par les autorités guinéennes pour un nouveau recrutement.

Ces soldats formés à Kaleya et à Kissigoudou en 2009 vivant à Conakry, se sentant  ségrégés, se sont mobilisés à nouveau pour lancer un cri de cœur aux autorités guinéennes pour que leur situation soit régularisée.

« Nous revendiquons notre immatriculation car nous avons respecté tous les processus de recrutement dans l’armée. Alors, aujourd’hui, nous sommes là pour interpeller le Président de la République qui est le Commandant en Chef des forces armées et le Ministre de la Défense afin que notre dossier soit sur la table et que nous soyons immatriculé pour rejoindre nos unité » a plaidé Dona DORE, porte-parole des recrues de 2009.

En 2009, rappelons-le, 6 mille 969 neuf soldats recrutés sous l’ère Dadis ont suivi des formations de commune de base de l’armée dans des centres d’infanteries de Kaliah et de Kissidougou. Ils ont maitrisé le commandement et savent manier les armes.

De l’avis de l’un des soldats mécontents, former plus de mille 600 soldats puis les abandonner,  constitue potentiellement un danger public.

« C’est vraiment dangereux de former une personne dans l’armée et l’abandonner à plus forte raison 1669 soldats. Jusqu’à présent, personne n’en parle. Chaque jour, nous voyons les autorités à la télé parler de l’insécurité. Alors former 1669 personnes et les abandonner comme ça, c’est contribuer à l’insécurité dans une nation » soutient-il sous le couvert de l’anonymat.

Ces soldats disent avoir utilisé en vain toutes les voies en adressant plus de 4 courriers  à la Présidence pour interpeller le Chef de l’Etat.

Pour l’heure, aucune autorité n’a accepté de se prêter à nos questions sur le sujet.

 Mata Malick Madou

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