Année scolaire 2017-2018 : le bac bâclé

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Cette année le slogan ‘’tolérance zéro’’ n’a été qu’une tempête dans un verre d’eau, un simple maquillage qui cache un système d’évaluation dépassé par les fraudes organisées à tous les niveaux. La défaillance dans la surveillance a été enregistrée dans plusieurs centres.

Rencontré juste après la dernière épreuve, ce samedi à Kipé, un candidat sous couvert d’anonymat nous a révélé hors micro, comment la surveillance s’est passée dans leur salle durant ces 4 jours d’évaluation. « La surveillance n’a pas été difficile pour nous. Les surveillants nous ont facilité la tâche. Mais nous faisons des cotisations pour les payer, afin qu’on entre avec nos téléphones pour qu’on puisse s’en servir, mais aussi communiquer entre nous. Tous les jours ça été la même chose. Je ne sais pas pour les autres salles » nous confie avec joie notre interlocuteur.

Cette défaillance est signalée un peu partout dans les centres d’examen. Face à cette situation, des citoyens appellent à la reprise du baccalauréat sur les réseaux sociaux. Cependant, les autorités de l’Éducation estiment que les fraudes enregistrées ne peuvent pas conduire à une reprise.
Les défaillances enregistrées dans l’organisation des examens nationaux cette année mettent à nue les faiblesses d’un système éducatif à bout de souffle.

Sadjo Diallo

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