An 10 des massacres du 28 septembre 2009 : les victimes demande justice (déclaration)

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Dix ans après le massacre du stade du 28 septembre au stade du même nom, les victimes continuent de demander l’ouverture d’un procès pour sanctionner les auteurs.

A la faveur d’une conférence de presse animée ce mercredi 25 septembre 2019, la Coalition guinéenne pour la Cour pénale Internationale (CGCPI)  a demandé l’indemnisation provisoire des victimes ‘’ordinaires’’ de ce massacre.

Selon Maitre Hamidou Barry, président de la CGCPI, les juridictions guinéennes considèrent que les massacres du 28 septembre 2009 sont des crimes ordinaires.

« Pour nous ce sont des crimes contre l’humanité au vu du rapport international d’enquête des nations-Unies, l’examen préliminaire de l’affaire à la Cour pénale internationale qui a effectué 16 missions en Guinée Et le capitaine Dadis et le colonel Toumba Diakité ont été inculpés sur la base de l’article 28 du Statut de Rome Nous ne comprenons pas que la justice  guinéenne considèrent ces crimes comme des cas de crimes ordinaires, d’assassinats et de meurtre » note-t-il.

Plus loin, l’avocat au nom de sa structure a demandé à l’Etat guinéen à indemniser les victimes ordinaires : élèves, étudiants, tailleurs, ménagères, enseignants, comme il l’a fait pour pour les trois anciens ministres.

Ci-dessous la déclaration

COMMEMORATION DES 10 ANS DES MASSACRES DU 28 SEPTEMBRE 2009

Dans soixante-douze (72) heures, les massacres du 28 septembre 2009 auront dix ans. Pour mémoire, les forces de défense et de sécurité, suite à la manifestation des Forces Vives contre la candidature de Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle de janvier 2010, ont été à l’origine d’environ cent cinquante (150) personnes tuées, des dizaines de femmes violées, environ une centaine de disparus, des centaines de blessés, des séquestrations, des arrestations illégales et des dégâts matériels importants.

Si de nos jours, dix (10) ans après les massacres, l’information a été clôturée depuis le 25 juin 2019, par devant la Cour Suprême, avec douze (12) accusés, environ quatre cent trente (430) victimes entendues, quinze (16) témoins auditionnés et la mise en place du Comité de pilotage pour la tenue du procès, force est de reconnaitre que les victimes sont de nos jours impatientes voire inquiètes quant à l’ouverture d’un procès juste, équitable et inclusive.

La Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCP) relève également que depuis l’ouverture des enquêtes en février 2010, devant les juridictions guinéennes, beaucoup de victimes sont décédées, certaines sont malades et vivent dans la : précarité la plus absolue. A ce triste constat, il faut ajouter la situation des femmes répudiées par leur mari et celles atteintes du V.l.H SIDA, suite aux viols dont elles ont été victimes, sans oublier les enfants orphelins déscolarisés, qui doivent être normalement assistes.

Par ailleurs, il convient de rappeler que certaines victimes, précisément les trois (03) anciens premiers ministres ont reçu chacun deux milliards de francs guinéens, soit au total six milliards de francs guinéens (6.000.000.000GNF) à titre d’indemnité provisoire pour les préjudices qu’ils ont subis lors des massacres du 28 Septembre 2009

Pour toutes ces raisons, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCP)) lance un appel au Gouvernement guinéen, au Comité de pilotage, aux Partenaires bi et multilatéraux pour l’indemnisation provisoire des victimes des massacres du 28 septembre et l’ouverture d’un procès juste et équitable.

Conakry le 25 septembre 2019

Pour le bureau exécutif national

Maitre El Hadj Hamidou Barry

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