Alpha conde : quand l’âge devient un handicap

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En Afrique, le sujet est tabou. L’âge des dirigeants du continent africain et conséquemment leur santé font l’objet d’une omerta absolue. Au point que ceux qui, impertinents, se risquent à violer ce sacro-saint silence, s’exposent à la colère du chef. Très sensible à la question chaque qu’elle s’est posée, Alpha Condé a, comme ce fut le cas la dernière fois avec sa randonnée pédestre dans la commune de Kaloum, usé de tout pour démentir les rumeurs. Pourtant, il est évident que son âge avancé n’est plus un atout pour lui. Il semble même que celui-ci lui jouerait des tours.

« Alpha Condé n’a plus toutes ses capacités », nous susurrait dernièrement une source. Tandis qu’à en croire une autre : « Ces derniers temps, autour d’Alpha Condé, on a l’impression de revivre les dernières années de Lansana Conté quand, devenu grabataire, il avait de fréquentes pertes de mémoire ». Certes, rectifiait aussitôt notre interlocuteur : « Alpha, lui, n’a pas encore commencé à avoir des pertes de mémoire ». Cependant, le retard qu’il met à nommer son gouvernement dénote, nous dit-on, sa difficulté à arbitrer et à départager entre toutes les propositions qui lui arrivent de partout.

Jadis très engagé et porté par un idéal à toute épreuve, le président de la République, quoi qu’il veuille en dire, serait aujourd’hui victime de son âge avancé. A 80 ans révolus, son physique ne soutiendrait plus la charge de travail que lui demande sa fonction. Quant au plan psycho-mental, les guerres acerbes que se livrent les lobbys autour lui seraient au-delà de ce qu’il peut supporter désormais. Cette fragilité tant physique que mentale serait même en grande partie ce qui incite quelques responsables du RPG-arc-en-ciel, plutôt pragmatiques, à vouloir le pousser vers la sortie pendant qu’il est encore temps.

Mais ils devront sans doute batailler avec les opportunistes qui attendent mettre à profit les circonstances pour s’en mettre suffisamment dans la poche

S.Fanta

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