Ahmed tiadiane souaré: « allons-nous continuer à massacrer l’image de notre pays? »

Publicité

Le tout-dernier Premier Ministre sous le régime du feu Général Lansana, Ahmed Tidiane Souaré s’est exprimé, vendredi 3 juillet 2020, sur l’actualité socio-politique de la Guinée,  en appelant les acteurs impliqués à se retrouver au tour de la table, a-t-on appris.     

Interpellé sur le dernier remaniement ministériel opéré par le pouvoir central de Conakry, l’ancien Premier Ministre s’est abstenu de faire de ‘’ tout commentaire anticipatif’’ même s’il précise que ‘’tout gouvernement est constitué pour un objectif’’.

Fort d’une certaine expérience dans le domaine administratif, Ahmed Tidiane Souaré  décrit la situation sociopolitique, caractérisée par des manifestations de rue à l’appel des acteurs politiques et sociaux, comme étant des prémices similaires à ceux qu’avait connus le régime du feu Général Lansana Conté

« Il y a une forte incompréhension aujourd’hui dans le pays entre les acteurs politiques, ainsi qu’entre gouvernants et gouvernés qui constituent un terreau fertile pour nous conduire vers les circonstances de la fin du règne du président Conté » a déclaré l’ancien Premier Ministre.

En ce concerne  l’adoption de la Nouvelle Constitution, avec tout le bruit que cela a suscité, Ahmed Tidiane Souaré dit ne pas comprendre qu’on continue à ternir l’image de la Guinée.

« Si la constitution de 2010 n’est pas légitime parce qu’elle n’avait pas été soumise à un referendum, l’organisation de celle de 2020 n’a pas fait l’unanimité. Et on apprend que cette constitution a été falsifiée. Ça veut dire que 10 ans en arrière, on avait un problème, toute une décennie pour nous retrouver au même problème, peut-être qu’en 2030 encore, nous aurons un problème de Constitution. Allons-nous continuer à massacrer l’image de notre pays » s’interroge-t-il.

Face à la menace de l’opposition et une partie de la Société Civile à descendre dans la rue pour s’opposer à un éventuel 3eme mandat pour Alpha Condé, l’ancien Premier Ministre appelle au dialogue.

« La première chose pour les guinéens à mon avis, c’est de mettre balle à terre, qu’il y ait la sérénité dans tous les camps, qu’on se ressaisisse, qu’on regarde notre problème en face, qu’on l’examine, afin de trouver une thérapie de choc dans le cadre d’un dialogue » exhorte-t-il même si dores et déjà il reste lui aussi opposé à une nouvelle candidature à la prochaine présidentielle de l’actuel Chef de l’Etat.

Mata Malick Madou

Publicité